A la rencontre des différentes communautés thai

J’avais publié ce billet il y a 6 ans, dans un autre blog. Il est toujours d’actualité et c’est pourquoi je le remets ici.

Mis à part une certaine intelligentsia, peu de thaïlandais hors de Bangkok parlent un anglais correct et encore moins parlent français. Ca fait peut être du mal à notre ego mais il faut bien se rendre compte que la France est quasiment inconnue ici et représente pour eux tout au plus une petite tâche colorée à gauche de la carte du monde. Le modèle de société n’est pas français, ni même européen : il est américain. Il faut donc le comprendre, l’accepter et rester humble. Cependant partir à la conquête du cœur des autochtones sera certainement beaucoup plus enrichissant que d’arriver en “Pays conquis”. Apprendre la langue sera un plus et un sésame qui vous ouvrira de nombreuses portes.

Au début, on ne connaît personne si ce n’est les quelques voisins de l’environnement immédiat. Puis vient le temps où l’on ressent le besoin de voir un peu plus loin, de faire des connaissances.

Comme souvent dans ces pays, la communauté francophone est assez réduite. Il y a bien une paire de restaurants français à Hua Hin mais, ne nous leurrons pas, ils sont faits pour le touriste de passage, français ou non et il n’y a pas de structures d’accueil, de club ou de lieu de rencontre pour se retrouver autour de la francophonie.

Plusieurs communautés cohabitent dans la région. La plus grande est semble-t-il anglo-saxonne, puis vient la scandinave et enfin l’allemande. Beaucoup sont à la retraite et viennent couler des jours heureux et ensoleillés en Thaïlande. D’autres, plus jeunes, ont fondé une famille avec une thaïlandaise et travaillent. Comme on gagne peu ici, certains travaillent beaucoup et ont peu de temps pour nouer des relations sociales.

La communauté des occidentaux, des “farangs”, comporte son lot de marginaux et de “paumés” de tout poil et de tous âges qui coltinent, outre leurs cantines, une cargaison de problèmes. Ils vivent d’expédients, d’espoirs souvent déçus et croient en des lendemains meilleurs qui n’arrivent que rarement. On croise de temps en temps un sexagénaire bedonnant, au visage couperosé par l’alcool et envahi par une barbe de 3 jours, encadré par des cheveux gras-mouillés aux mèches plaquées par la sueur, main dans la main avec une gamine de 18 ans. Il se croit encore séduisant, elle pense surtout échapper à la misère…

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